Visite inspirante gestion durable des eaux pluviales et solutions fondées sur la nature
Le 24 avril dernier, à Prinquiau, plus d’une trentaine élus et d’agents du territoire ont participé à la Visite inspirante sur la gestion durable des eaux pluviales, proposée par le Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire avec son partenaire Bruded. L’occasion d’échanger sur des solutions de gestion des eaux pluviales fondées sur la nature, dans une stratégie d’adaptation et d’atténuation des aléas d’inondation à une échelle pertinente, celle du bassin versant.
Hélène COUTELLER et Jean-Pierre BLANC, respectivement adjointe et maire de Prinquiau, ont présenté et illustré la démarche de la commune pour une gestion intégrée des eaux pluviales, avec l’accompagnement au long court du Syndicat du Bassin Versant du Brivet. Pour rentrer dans l’action, la commune a missionné un bureau d’études afin d’étudier globalement l’écoulement des eaux à l’échelle de la commune (réseaux en eau pluviale, capacité d’infiltration à la parcelle et capacité d’écoulement des eaux notamment). Des solutions fondées sur la nature pour « déraccorder » des bâtiments publics et privés au réseau d’eau pluviale ont été proposées. L’eau de pluie qui tombe sur les bâtiments ne sera bientôt plus déversée dans la station d’épuration, mais sera infiltrée sur la parcelle ce qui diminuera le risque de saturation des réseaux, et donc le risque d’inondation au point bas de la commune, hier, fréquemment inondée. Pour faire évoluer les pratiques, la commune a également mené une grande campagne de sensibilisation auprès des habitants et de formation des agents.
Au cours d’une déambulation de la mairie (devant laquelle un jardin de pluie sera prochainement aménagé) jusqu’à la rue du stade (point bas de la commune) les participants ont pu mesurer combien certains aménagements perturbent le cycle de l’eau, créant accélération et massification de sa circulation, nœuds hydrauliques et inondations.
Les échanges ont souligné que des solutions simples et efficaces sont possibles à condition de partager au préalable un diagnostic permettant de comprendre le fonctionnement hydraulique du territoire et de disposer de l’expertise adéquate (hydraulique urbaine, pluviométrie, fonctionnement des écosystèmes naturels, connaissance des sols…)
Si les savoir-faire en solutions fondées sur la nature sont encore à développer, de très nombreux acteurs, publics comme privés, travaillent sur ces sujets. L’enjeu est surtout de se mettre tous autour de la table !
Et finalement, ce sont les modes de faire qu’il faut faire évoluer, ensemble, de même que les représentations : l’eau n’est pas un déchet mais bien une ressource !
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