Désirs d’habiter : Le cahier d’expérimentation est en ligne !
Les acteurs publics abordent depuis longtemps la densité comme un effort de pédagogie auprès des habitants pour faire peu à peu évoluer le « rêve pavillonnaire ». Cela a produit de belles publications sur la « densité désirable » qui mettent en avant nombre de bons exemples « d’intensité heureuse », et provoqué des débats intéressants au sein de la fabrique urbaine, mais finalement des effets limités sur le grand public. C’est là que la recherche-action « Désirs d’habiter » lancée par le Pôle Métropolitain Nantes Saint-Nazaire avec l’aide d’une équipe de chercheurs en sciences sociales, change utilement de point de vue.
Menée avec la participation active des communes de Saint-Etienne-de-Montluc, Saint-Mars-du-Désert, Trignac et Rezé, c’est une fenêtre ouverte sur ce que pensent réellement les habitants des secteurs périurbains de leur habitat. Un premier pas essentiel pour tenter de réduire l’écart entre les aspirations citoyennes et les a priori portés par la puissance de la publicité et des médias. Or ce que montre cette étude est que, côté habitants, le temps n’est plus à la pédagogie : ils sont déjà en train d’esquisser de nouveaux parcours de vie beaucoup plus diversifiés qu’on ne le caricature dans les médias ou les sondages.
Les consciences et les pratiques changent plus vite qu’on ne le croit
C’est d’autant plus important que d’un point de vue urbain et démographique, le problème s’est aussi déplacé. La question n’est plus désormais « comment rendre acceptable plus de densité dans les extensions urbaines », mais plutôt « comment mener la densification des espaces déjà urbanisés », et devrait déjà être « comment réussir l’adaptation climatique du tissu urbain dans son ensemble ».
Pour les élus locaux, c’est un bouleversement. Leur rôle n’est plus celui de faire émerger un désir de changement et de rendre acceptable une « densité » dont on a de plus en plus de mal à comprendre ce qu’elle recoupe. C’est désormais de rendre lisibles les transformations en cours, et leur donner du sens dans un projet de territoire cohérent à l’échelle individuelle comme collective… Et c’est heureux.
Complémentaire des travaux existants sur la densité et son « acceptabilité », le parti pris novateur était d’inverser le regard : la densité non pas comme objectif mais comme la résultante d’un désir d’habiter un lieu.
Le cahier d’expérimentation qui vient tout juste de sortir et que nous vous invitons à découvrir ci-après, retrace la démarche et en présente les résultats. Il en découle un « argumentaire renouvelé pour une intensité de ville, de vie et de nature » à la grande échelle du Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire et des communes. L’ensemble des enseignements viennent désormais servir le débat nécessaire dans la coopération indispensable entre élus et acteurs de la fabrique urbaine.
Enfin, une mise en récit par le Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire, enrichie du regard de Sylvain Grisot a été partagée lors de notre dernier Comité Syndical et mise à disposition de l’ensemble de nos élus.
Les partenaires de la démarche
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